Levée de fonds pour En Cœur

Discours, Fondation en cœur, mai 2012
par  Dre 
Lysanne Goyer

Bonsoir,

Ça me fait chaud au cœur d’être parmi vous et de vous raconter cette belle histoire qui a donné naissance à un projet unique pour lequel l’argent recueilli a été remis aux vrais héros de cette soirée : aux enfants cardiaques et à leur famille, par l’entremise de la Fondation En Cœur.

Je suis une passionnée de course à pieds. Ce qui a commencé par l’envie de me mettre en forme quelques minutes par jour est devenu une véritable passion. J’ai donc commencé par des 5km, ma distance préférée, puis j’ai grimpé jusqu’aux marathons : marathon de New York, marathon de Chicago, marathon de la grande muraille de Chine en 2008, le marathon de Boston en avril 2011 puis en décembre 2011, le marathon de l’Everest.

Au cours de la dernière année, les gens autour de moi m’ont souvent répété : « Lysanne, pourquoi tu t’en demandes autant avec trois enfants, le développement de ta business, et ta course ? ». C’est simple, je ne voulais plus courir juste pour moi mais plutôt pour quelque chose plus grand que moi. Je suis tombée sur le marathon de l’Everest et j’ai décidé de chercher une cause qui apporterait quelque chose de concret à la société, qui rejoindrait mes convictions et à qui je donnerais 100% des fonds que je recueillerais. J’ai choisi la Fondation en cœur parce que j’ai lu que les enfants cardiaques sont les grands oubliés de notre système de santé, bénéficiant de moins de 10 % des fonds alloués actuellement à la recherche en cardiologie.

Quand j’ai lu l’an dernier que selon l’OMS, et pour la première fois de l’humanité, nos enfants risquent de vivre moins longtemps et en moins bonne santé que nous si on ne change pas nos habitudes de vie, je me suis dit que je devais utiliser mon marathon de l’Everest non seulement pour En Cœur mais aussi pour sensibiliser les enfants, les adultes et les entreprises aux comportements et attitudes de santé nécessaires pour développer de saines habitudes de vie. J’ai donc développé une initiative de santé globale qui se nomme «Les trois petits pas» et je fais des conférences et des ateliers pour motiver et aussi enseigner aux gens comment un petit pas en alimentation, un petit pas en activité physique et aussi un petit pas en bien être intérieur par jour contribuent à notre santé et au dépassement de soi dans nos domaines respectifs. Oui, il faut porter attention à notre alimentation et faire de l’activité physique, mais il faut tout autant porter attention à notre bien être intérieur. C’est ce que la recherche démontre, c’est mon message, c’est ce que j’enseigne chez GOJI Coaching et c’est grâce à ces trois petits pas que j’ai pu réaliser mes objectifs. Sans force psychologique et sans préparation mentale, le marathon de l’Everest et n’importe quel de nos projets merveilleux est à risque d’échouer…

Quelques semaines avant le départ, les médias se sont intéressés à cette histoire. Ils me demandaient toujours si j’avais peur d’échouer. L’échec aurait été de laisser la peur me convaincre de ne pas tenter ma chance. L’échec aurait été d’écouter cette voix qui nous dit d’être raisonnable, qui nous dit qu’on risque de perdre la face. L’échec aurait été de mettre l’accent sur la course au lieu de mettre l’accent sur l’essentiel : l’argent recueilli pour les enfants malades de En Cœur et mon message de santé globale.

Le marathon de l’Everest, c’était donc 3 semaines d’acclimatation en haute altitude au Népal avec 87 athlètes triés sur le volet venant des 4 coins du monde. Au plus haut de notre acclimatation, on était à 5550 mètres d’altitude, soit 550 mètres plus haut que le camp de base de l’Éverest. Le marathon a eu le 2 décembre à 6h30 du matin, alors que l’on avait déjà parcouru 160km en haute altitude. À 4h30 ce matin là, soit deux heures avant le départ, je me laissais enfin croire pour la première fois que mon dernier objectif allait bien être en voix de se réaliser. Ce fut un moment indescriptible de bonheur, de soulagement et des heures ou le plaisir l’emportèrent certes sur les défis encourus. Et alors que je terminais mon marathon, ce que j’avais semé avant mon départ donnait des fruits : les gens donnaient généreusement à la Fondation En Cœur, les médias parlaient de En Cœur er des Trois petits pas et les 400 élèves et le personnel de l’Académie Saint-Clément à Ville Mont-Royal faisaient une marche de 42 minutes, pour la santé globale. Quand je courais mon marathon, je pensais à tous ces gens avec moi et je me disais que mon marathon, il était déjà réussit…

Le marathon de l’Everest, c’est donc plus qu’un défi physique, c’est un message et une analogie de santé. Chaque petit pas que j’ai fait le 2 décembre dernier m’a permis de réaliser un défi extraordinaire et de me dépasser. Chaque petit geste que l’on fait au quotidien pour notre santé, indépendamment de notre état de santé, nous permet de tendre vers ce dépassement.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de rêver même si ça fait peur. Car c’est dans cet espace que l’être humain fait de belles choses qui nous inspirent…
Je vous souhaite une excellente soirée,
Lysanne

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